17 janvier 2007

Si le loup entre dans la bergerie...

Elle avance dans une sombre pénombre, ne contrôlant aucun de ses mouvements, elle trébuche, s'écorche et se met à saigner.
Elle se lève au son sourd d'un vieil orgue délaissé, poussiéreux par tant d'abscence solitaire.
La rue l'emprisonne dans un long chemin sans fin et sans l'once d'une éclaircie.
Elle marche, halète, se met à prendre l'allure du trot, quelques perles naissantes sur son front blanchard s'écoulent lentement dans une courbe se mêlant à ses larmes.
Elle oublie de respirer dans sa course sans fin. Ses jambes semblent de plus en plus légères, elle ne veut plus d'oxygène et ressentir à jamais cette sensation de son âme enfin libérée, de ce flux si léger qui rassemble tout son être.
Les pupilles dilatées semblent esquisser les derniers mouvements de ce corps qui la maintient prisonnière.
L'orgue cesse, la route est finie, il est temps de rentrer chez soi faire ce que l'on fait toujours.
Elle est morte en sautant d'un puits de lumière inconnu...

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Je constate qu'à l'ecoute de Lisa Gerrard, tu retrouves ton optimisme naturel... tu es une de ces litteraires qui a un don certain pour l'écriture ... comme tu le dis toi meme, ca saute aux yeux.

Anonyme a dit…

kkkm

Emi a dit…

Hey, la miss, je vais me répêter mais tu as du talent, et tu devrais creuser. :)
Tu es toute pleine de poésie. La grâce n'est pas forcément celle d'être "ajustée" mais bien au contraire, souvent.

Je te bisoute la face.