14 décembre 2007

Un nouveau lien

Je vous conseille vivement d'aller voir ce blog qui est vraiment "une pure merveille pour les yeux"; bonne visite à tous:

07 décembre 2007

L'Aurore

Il se réveille, elle le sait, il est loin, elle le sait, il ne parle plus, elle le sait.
Il la regarde, elle le sait, il pense à elle, elle le sait, il lui écrit, elle le voit.
L'aube sans âme s'élève des profondeurs, elle respire sans lui, il lui manque, elle se sent seule et l'appelle:" O toi Typhon aux milles bras, vient et ne repars plus, ne cesse plus de tournoyer en moi, la Nuit risque de venir pour m'enlever et tu ne saurais où me retrouver, il est temps de rester et de poursuivre le Soleil qui s'en va sans moi, me laissant aux bords du Styx"
Prière sans appel, Typhon sera vaincu par le plus puissant de tous, celui qui a la plus grande ruse. Pauvre Aube qui ne sera jamais que ce pourquoi elle est.

06 décembre 2007

Un conte oublié que ma chère Lila m'a envoyé

Un conte oublié .

Voici le conte le plus court et le plus beau que tu n'aies jamais lu.
Il était une fois une jeune fille qui demanda à un garçon s'il voulait se
marier avec elle.

Le garçon lui répondit "Non!".

Dès lors la jeune fille vécu toujours heureuse, sans laver, ni cuisiner, ni
repasser pour personne, en sortant avec ses amies, en faisant l'amour avec
celui qu'elle voulait, en travaillant et dépensant son argent comme elle le
voulait.
* *FIN**
Le problème c'est que depuis que nous sommes toutes petites, on ne nous a
jamais raconté ce conte. Et ils nous ont bien foutues dans la merde Avec ce
putain de prince charmant !!!!

03 décembre 2007

Bleu

Juste une couleur, une senteur, un bruit, un goût. Tout cela certes nous dépasse et ne peut que nous effrayer, pauvre vers de terre qui s'oublie dans cette immensité ; l'acces semble bloqué, l'invertébré ne cesse de creuser avec tout l'acharnement possible, il ne se fatigue pas, il ronge cette terre de peur de tomber dans ce coeur si effrayant et si profond de la Terre.
Il n'a pas de dents, il est usé au bout de tant d'années d'acharnement vain, d'autres ont cessé de creuser voire ne s'y sont même pas essayé, l'air est bien trop fatiguant.
Dans le premier rayon brillant jamais vu, il chute et ceux de derriere aussi, laisant devant lui un acces qui se referme encore et encore et le fera toujours ainsi...

Note de nuit

Tam tam, tam tam, tam tam
Rythme rotulien de la ronde
Sortez papillons, volez, sursautez
L'Homme ne saurait vous arreter
Roi de l'illusion lunatiquement argenté
Feuille, vent, arbre, fissure tranquille
Respire encore, souffre sans coeur
Ne retarde l'inébranlable fermé
Reste incohérent toujours
Revient voir nature
Reprends par des tours
Vol blanchâtre des papillons.

Un coup de coeur

Poeme de Georges Rodenbach, dans Le Règne du silence:

Douceur du soir! Douceur de la chambre sans lampe!
Le crépuscule est doux comme la bonne mort
Et l'ombre lentement qui s'insinue et rampe
Se déroule en fumée au plafond. Tout s'endort.

Comme une bonne mort sourit le crépuscule
Et dans le miroir terne, en un geste d'adieu,
Il semble doucement que soi-même on recule,
Qu'on s'en aille plus pâle et qu'on y meure un peu.

Sur les tableaux pendus aux murs, dans la mémoire
Où sont les souvenirs en leurs cadres déteints,
Paysages de l'âme et paysages peints,
On croit sentir tomber comme une neige noire.

Douceur du soir! Douceur qui fait qu'on s'habitue
A la sourdine, aux sons de viole assoupis;
L'amant entends songer l'amante qui s'est tue
Et leurs yeux sont ensemble aux dessins du tapis.

Et langoureusement la clarté se retire;
Douceur! Ne plus se voir distincts. N'être plus qu'un!
Silence! deux senteurs en un même parfum :
Penser la même chose et ne pas se le dire.