Il doit y avoir souvent des jours comme ça... Des jours où on a l'impression que rien ne va, que finalement tout est contre vous, rien ne se déroule comme il le faudrait, ou du moins comme vous l'aviez prévu...
Alors certes, je suis plutôt partisante du fait qu'il n'y ait pas de hasard, mais des fois ça fait tellement du bien de se dire que "si si, le hasard existe, et toute cette journée pourrie n'est pas du tout de ma faute..." ( Quelle perversité finalement de se mentir à soi-même en feintant de ne pas le faire, et en s'en persuadant tellement fort que vous vous retrouvez face à une réalité crédible...)
Face à cet argument, un exemple s'impose :
Tout commence en un jour de réveil loupé, il fallait vous levez à 8 heures et il est déjà dix heures, sur ce, vous vous levez un peu énervé de votre incompétence "temporelle" et cherchez au pied du lit vos claquettes avec lesquelles vous marchez dans votre maison. Ah! avoir les pieds bien au chaud pour vous donnez l'impression d'être encore dans le lit... Vos extrémités s'engouffrent dans ce bonheur connu et tant désiré... Et là vos terminaisons nerveuses envoient un message à votre cerveau encore tout endormi: "contact non habituel détecté, d'une texture tiède et pâteuse, risque de danger, chose inconnue, retirez le pied!!!" D'un bond, vous retirez votre pied et pour amener une image à vos yeux de cette "chose inconnue", vous vous approchez très près (oui en effet, vous êtes myopes et avez perdus vos lunettes... pas de chance....) . Oh! Quelle puanteur!
Tous vos sens s'accordent: l'un de vos merveilleux chats n'a pas trouvé mieux que de vomir dans vos sandales, qui, il est bon de le préciser, ne prennent pas plus de 0,00000001 pour cent de la surface de votre appart.... Il s'avère que ce soit votre pied gauche qui fut la victime...
Passage à la salle de bain, javel, serviette... Dix minutes après ce réveil haut en couleur vous pouvez enfin descendre pour votre petit déjeuner sans lequel un matin ne pourrait pas exister.
Vous allumez la bouilloire, vous allez prendre une tasse pour votre thé, une petite cuillère, un sachet de thé, un morceau de sucre et du jus d'orange dans votre frigo... Tous ces gestes ne sont plus pour vous que des réflexes, vous respirez comme vous prenez votre ptit déj...
La bouilloire n'a plus d'eau et vous manquez de faire péter les plombs, il n'y a plus de tasse ni de petite cuillère dans le vaisselier.... Moment de réflexion intense: "je devais me lever à huit heures afin d'avoir le temps de faire la vaisselle de la veille..."
En pensant cela vous faites tomber à terre tous les sachets de thé, il n'y a plus de sucre, quant au jus d'orange, cela fait une semaine que vous prenez un verre d'eau à la place...
Votre coeur s'accélère, il n'y a rien de pire qu'un matin loupé de cette façon mais allons, il faut rester calme! Vous avez beaucoup de travail à faire, un planning surchargé, ne pas désespérer, rester positif.
Vous vous mettez à table et allumez la télé pour, cela est bien connu, s'abrutir avant de réfléchir, c'est comme une sorte de reboot nécessaire, pour ne pas se rendre compte que tous les jours c'est la même chose, les mêmes gestes, et parfois, comme ce matin là, un bug se produit... Du coup le reboot est plus long pour effacer la moindre colère. Ce serait tout de même dommage que nous nous rebellions et que nous refusions ce pour quoi nous sommes programmés...
Temps d'abrutissement terminé, on se lève, on monte les escaliers, on procède au lavage et à l'habillage.
On descend de chez soi pour chercher la lettre tant attendue de la correction d'une version envoyée deux semaines plus tôt. Elle est arrivée, on sourit. On l'ouvre, six sur vingt...
On remonte, on ferme la lettre que l'on pose sur sa commode, on se met dans le lit sans se déshabiller ( on ne sait jamais, on pourrait se casser un doigt, ce qui est, pour ceux qui me connaissent, une possibilité), on se recouvre de couvertures et on décide d'y rester toute la journée afin d'éviter toute autre complication pour cette journée bien remplie qui pourrait bien finir par vous tuer d'une façon ou d'une autre...
Alors certes, je suis plutôt partisante du fait qu'il n'y ait pas de hasard, mais des fois ça fait tellement du bien de se dire que "si si, le hasard existe, et toute cette journée pourrie n'est pas du tout de ma faute..." ( Quelle perversité finalement de se mentir à soi-même en feintant de ne pas le faire, et en s'en persuadant tellement fort que vous vous retrouvez face à une réalité crédible...)
Face à cet argument, un exemple s'impose :
Tout commence en un jour de réveil loupé, il fallait vous levez à 8 heures et il est déjà dix heures, sur ce, vous vous levez un peu énervé de votre incompétence "temporelle" et cherchez au pied du lit vos claquettes avec lesquelles vous marchez dans votre maison. Ah! avoir les pieds bien au chaud pour vous donnez l'impression d'être encore dans le lit... Vos extrémités s'engouffrent dans ce bonheur connu et tant désiré... Et là vos terminaisons nerveuses envoient un message à votre cerveau encore tout endormi: "contact non habituel détecté, d'une texture tiède et pâteuse, risque de danger, chose inconnue, retirez le pied!!!" D'un bond, vous retirez votre pied et pour amener une image à vos yeux de cette "chose inconnue", vous vous approchez très près (oui en effet, vous êtes myopes et avez perdus vos lunettes... pas de chance....) . Oh! Quelle puanteur!
Tous vos sens s'accordent: l'un de vos merveilleux chats n'a pas trouvé mieux que de vomir dans vos sandales, qui, il est bon de le préciser, ne prennent pas plus de 0,00000001 pour cent de la surface de votre appart.... Il s'avère que ce soit votre pied gauche qui fut la victime...
Passage à la salle de bain, javel, serviette... Dix minutes après ce réveil haut en couleur vous pouvez enfin descendre pour votre petit déjeuner sans lequel un matin ne pourrait pas exister.
Vous allumez la bouilloire, vous allez prendre une tasse pour votre thé, une petite cuillère, un sachet de thé, un morceau de sucre et du jus d'orange dans votre frigo... Tous ces gestes ne sont plus pour vous que des réflexes, vous respirez comme vous prenez votre ptit déj...
La bouilloire n'a plus d'eau et vous manquez de faire péter les plombs, il n'y a plus de tasse ni de petite cuillère dans le vaisselier.... Moment de réflexion intense: "je devais me lever à huit heures afin d'avoir le temps de faire la vaisselle de la veille..."
En pensant cela vous faites tomber à terre tous les sachets de thé, il n'y a plus de sucre, quant au jus d'orange, cela fait une semaine que vous prenez un verre d'eau à la place...
Votre coeur s'accélère, il n'y a rien de pire qu'un matin loupé de cette façon mais allons, il faut rester calme! Vous avez beaucoup de travail à faire, un planning surchargé, ne pas désespérer, rester positif.
Vous vous mettez à table et allumez la télé pour, cela est bien connu, s'abrutir avant de réfléchir, c'est comme une sorte de reboot nécessaire, pour ne pas se rendre compte que tous les jours c'est la même chose, les mêmes gestes, et parfois, comme ce matin là, un bug se produit... Du coup le reboot est plus long pour effacer la moindre colère. Ce serait tout de même dommage que nous nous rebellions et que nous refusions ce pour quoi nous sommes programmés...
Temps d'abrutissement terminé, on se lève, on monte les escaliers, on procède au lavage et à l'habillage.
On descend de chez soi pour chercher la lettre tant attendue de la correction d'une version envoyée deux semaines plus tôt. Elle est arrivée, on sourit. On l'ouvre, six sur vingt...
On remonte, on ferme la lettre que l'on pose sur sa commode, on se met dans le lit sans se déshabiller ( on ne sait jamais, on pourrait se casser un doigt, ce qui est, pour ceux qui me connaissent, une possibilité), on se recouvre de couvertures et on décide d'y rester toute la journée afin d'éviter toute autre complication pour cette journée bien remplie qui pourrait bien finir par vous tuer d'une façon ou d'une autre...
4 commentaires:
et pourquoi ne pas partir d'un autre postulat tout à fait envisageable, tout n'est que hasard? Un certain nombre de sciences de la vie nous le montrent... on fait exception? Il est donc évident que chacun doit souffrir car celà correspond à une suite logique d'évènements, un enfant qui nait avec le HIV, un cancer qui se déclare... ok!!!!
Oui et puis c'est vrai, quand un chat vomi dans un de nos chaussons, c'est comparable à un enfant qui nait avec le sida. Carrément...
Tout à l'heure je me suis cramé en faisant la bouffe, dois-je accepter ça comme non douloureux parceque de toutes façons, c'est une volonté mystique qui me pousse à me mutiler avec des plaques de teflon? Ah là là, Massilimanga, faut savoir que dans le sud, on a tendance à se plaindre quoi qu'il arrive... Dédramatise, ce texte m'a pas l'air bien fataliste dans le fond...
Merci du commentaire, il est vrai que j'ai écrit cette histoire sur un ton léger, le but n'était pas du tout polémique... En ce qui concerne la notion de "hasard", c'est juste un postulat que chacun peut prendre à sa manière et cela mériterait bien des discussions, mais il vaut mieux dans ce cas être l'un en face de l'autre histoire de faire évoluer notre discours en "live".
Personnellement je ne pense pas que le hasard existe, ce qui n'empêche pas que nous puissions être dans l'incompréhension de tel ou tel évènement plus ou moins important. Ce n'est pas d'ailleurs pour autant que l'on est fataliste et que l'on accepte ce qui nous arrive comme étant un fait du destin qui ne laisserait place à aucune possibilité de changement sur l'avenir... On a quand même un minimum d'esprit critique et de choix à faire qui nous mèneront vers telle ou telle direction. Mais, à mon avis, il y aurait comme un chemin à suivre et ce serait un peu comme un arbre avec son tronc et ses branches et toutes ses petites ramifications, ensuite dans cette sorte de plan à nous de suivre telle ou telle voie selon nos choix, nos décisions...Bref une sorte de champ de manoeuvre dans un espace limité.
En ce qui concerne un enfant né avec le HIV, c'est certes injuste selon moi, être humain qui a sa propre idée de ce qui est juste,et même incompréhensible mais je laisse la place au fait qu'il y est une raison à cela ( que je condamne à mon échelle)que je ne comprends pas...
Bref à chacun de voir ce qu'il en pense, de toute façon je ne me permettrai pas de dire que j'ai raison et que l'idée d'un autre est fausse et stupide en la critiquant de façon assez violente...En fait je discute mais je ne sais rien, j'essaie juste de réfléchir sur des questions sans en donner de réponses.
Pour le reste, il est vrai que dans le sud il y a quelque chose d'extrême dans nos réactions, que ce soit en bien ou en mal, c'est ce côté tragique mis en scène avec décors et artifices...:)C'est un peu pour ça qu'on nous aime bien avec notre accent méditerranéen:)
le hasard et la nécessité, le "pas de hasard" et juste une suite logique... l'expérience re-modèle beaucoup des postulats dont nous sommes abreuvés. Le champs vaste, très vaste des mathématiques nous permet d'expérimenter, celui tout aussi vaste de l'animal-humanité lui aussi, au quotidien, dans les rencontres,sociales, médico-chir et autres nous donnent aussi une idée somme toute intéressante du postulat de l'absence de hasard. Bref, comme vous, je ne sais rien et plus ça va moins j'en sais... par contre, aujourd'hui je me fais une remarque c'est que : il n'y a pas de hasard ça ne fonctionne pas dans un certain nombre de cas et ça me tape sur les nerfs. Je crois être plus au sud que vous puisque je suis en Amérique du sud, le propre de l'humain n'est-il pas de réagir et de discuter, le manque(???) de hasard de cette rencontre sur ce blog que rien ne me destinait à visiter sinon un clic sur un liste d'inconnus m'enchante. J'aime beaucoup vous lire et visiter vos liens divers et votre nouveau blog (beaucoup de et:). Je suis en train de faire chauffer un apple-crumble (avec plein de crumble), je vous en mets une part de côté! Belle journée
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