19 juin 2007

Quand la femme devient "Picasso", alias le chat....

Et oui mon regard est celui de mon si intelligent chat qui louche....

11 juin 2007

Ailleurs.

Il court, s'élève, plus de traces sur le sol. Le chapeau tombe, la mèche se montre, la longueur aussi.

Le désert, une immense boule translucide d'au moins deux kilomètres de diamètre. Elle va trop vite. Ce n'est qu'une bulle de savon, le goût est pourtant si sucré... L'air devient alléchant.

Il est temps de l'entendre ce cri, venu de je ne sais qui, de je ne sais où...
Un temps d'arrêt, il ferme les yeux, respire. Décor étrange, où est-t-il?
Ses paupières osent se relever, une jeune femme se trouve debout devant lui, son corps vêtue d'une de ces vieilles robes aux volants rouges ne cessent de la faire onduler, pourtant elle est immobile face à lui, il tend son bras et un seul pas pourrait la rendre accessible, mais ses pieds ne font plus qu'un avec le sable. Il les regarde, impuissant, et se remet à s'imprégner de son sourire, elle lui sourit avec la plus grande tendresse du monde, d'un regard salvateur, elle comprend, il le sait, elle sait tout de lui. Sa bouche s'entrouvre mais il n'arrive plus sortir un seul son, il souffre, il n'en peut plus.
Le sable l'englouti dans un tourbillon, ses yeux se referment.
Paris, un tango, il danse, il tourne, ce bon vieux Paris des années 50, le monde rit, s'essouffle dans une danse frénétique, l'amour, le désir, une sensualité sans pareille, transpirent à travers toute cette folie, les corps s'enlacent et s'écorchent dans une soif effrénée de plaisir.

La chute prévisible de ces tournoiements incessants arrive enfin, chute, plus un bruit, fraîcheur, sa main a glissé le long de son lit rocheux, son sac a été engloutit dans cette crique où la douce lumière matinale pénètre.

Il se réveille et saute dans l’étendue d’eau qui n’est pas si profonde, il a pied, il récupère son sac vidé, tout est au fond de ce bassin naturel. Trempé on peut apercevoir une larme sur sa joue, il regarde ce que l’eau translucide laisse voir, ce qu’il transportait comme un trésor…

Son bras et tout son corps descendent lentement récupérer ce que l’eau lui a dérobé…