17 février 2007

Deux pas de plus

La chaleur devenait assourdissante, il n'en pouvait plus, le soleil le pénétrait, le transperçait à travers tous ses pores asséchés.
Il ne voulait pas s'arrêter avant d'avoir franchi les limites de son village, comme si après tout serait enfin différent.
Patzenaro, un des anciens villages typique de cette région du Yucatan, voila où il avait vécu enfermé pendant tant d'années.
Il marchait mais son épaule commençait à faiblir : sa besace énorme devenait de plus en plus lourde. Il y avait mis quelques objets de valeur avant de brûler la demeure ancestrale, il fallait aussi penser à se nourrir sur la route et le troc est ce qui marche de mieux dans ces régions reculés du Mexique. Un peu de pragmatisme était de rigueur, il n'est pas du genre à se laisser abattre par un meurtre surtout quand c'est lui qui le décide.
Mais il y avait autre chose dans ce lourd fardeau, quelque chose qui attirait les mouches...
Sur la route il rencontra une jeune mexicaine lavant son linge. Elle semblait n'avoir que huit ans mais ce devait être son habit de poupée rose qui la rajeunissait tant, seule la pointe de ses seins naissants laissaient tranparaitre une jeune adolescente d'au moins quinze ans.
"-Tu aurais un peu d'eau pour moi jeune fille?" lui demanda le vagabond.
Pas un mot, juste un regard interrogateur, sûrement à cause de l'odeur; l'eau est chère et la ration est légère.
"-Te peux prendre celle que je viens d'utiliser, je ne m'en servirai plus, elle est savonneuse, ce serait mauvais pour les plantes déjà sèches..."
L'homme ne voulait pas faire de mal à une si jeune fille mais l'aplomb avec lequel elle lui avait finalement répondu le laissait penseur.
"-Bien", et sur ce mot il se mit à quatre pattes pour laper l'eau dans les creux que l'eau avait causé sur cette terre aride. On aurait dit un chien soumis qui n'avait plus aucune limite dans son rabaissement.
La petite poupée rose le regardait, il était à ses pieds, à sa merci finalement. Cette situation la mettait mal à l'aise, elle ne savait plus quoi faire mais en tout cas elle ne pouvait plus bouger.
"-Tu laves ton linge avec ardeur mais tu gaspilles beaucoup trop de savon, tu devrais laisser faire ta mère, elle doit mieux si connaitre que toi" lui dit il entre deux gorgées.
"-Ma mère est morte, personne ne m'a jamais rien appris et ne m'apprendra jamais rien, ils sont tous morts les uns après les autres. Dépêche toi de boire, j'ai beaucoup de choses à faire et là tu m'ennuies."
L'homme animalisé eut une lueur dans le regard, le chemin était désert, les morceaux de bois qui constituait la maison de cette jeune indécente semblait effectivement vide. Personne ne pourrait entendre quelqu'un criait.
Sa bouche savonneuse et ses dents pleines de boues se mélangèrent d'un coup au sang de la fille par une morsure au mollet. Un cri, juste le temps d'un cri, voila son dernier son. Il la traina sous la case en bois. Il ne supportait plus sa propre soumission. Il s'endormit dans cette barraque aux allures abandonnées avec pour compagnie une jeune fille nue et froide contre lui. La robe serait aussi une bonne monnaie d'échange.

16 février 2007

13 février 2007

Une once d'amour

Il est temps de partir, de laisser tout loin derriere soi, de ne plus se retourner au risque de perdre aux Enfers sa bien-aimée.
Il s'en va sans jamais regarder, il avance, il ne veut rien entendre, surtout pas les cris hurlants qui avec la distance semblent de plus en plus irréels...
L'homme au chapeau feutré venait de bruler la vieille maison de ses beaux-parents qui depuis tant d'années l'avaient enfermé dans les bras de leur fille si peu épousable.
Cela faisait quinze ans qu'il avait vécu dans cette maison aux allures rurales dans une ville du Mexique dont il n'avait jamais vraiment réussi à prononcer le nom correctement, il n'en était pas originaire, cela va de soi.
Et ce matin, il était temps de faire tout disparaitre, empoisonner la fille et bruler vifs ses parents menottés au lit, il en avait sourit en allumant la flamme de son briquet dans la marre d'huile volontairement disposé en forme de coeur autour du lit parental... Ils l'avaient bien cherché après tout.

09 février 2007

Une nouvelle venue

Un petit message pour une pépite de chocolat dont je viens de mettre le blog en lien... Bonne lecture et détente à tous.

Prise la main dans le sac...

Petite histoire :
Une jeune femme se retrouve dans un magasin et une vendeuse ,que nous appelleront Mérédith(ayant été avertie de la présence de ces potentielles voleuses par d'autres cllientes - ah si chère délation), la voit en train de soulever sa jupe pour y enfourner un pull. Mais sa comparse ayant aperçu l'employée l'empêche de finir sa fournée afin de faire semblant de continuer à observer ces si jolis pulls entre lesquels elles semblent très indecises... Les deux voleuses soupçonnées se retrouvent donc avec un pull sur les bras qui devait être gratuit mais la présence de deux vendeuses collées à leurs basques ont changé leur plan.
Mine de rien elles continuent leur shopping comme si de rien n'était, il est bien connu que pour vendre il faut persécuter les clients en les suivant à 30 cm minimum...
Entre temps l'autre vendeuse, Elodie, regarde sous la barre des pulls et oh miracle, elle retrouve un anti-vol dépourvu de son travail de protection... Quelle chose étrange...
Les voleuses prises la main dans le sac après quelques tours dans le magasin se retrouvent en caisse pour éviter toute méprise sur leur intention.
La caissière prend le pull qui comme par hasard n'était plus accompagné de sa protection mais d'un trou à la place... Elodie, ravie de faire plaisir à l'anti-vol solitaire le donne à la caissière : "Tiens il s'était perdu en route vers la caisse..."
Le pull est payé et les deux femmes vont vers la sortie quand soudain l'une d'entre elle se retourne vers Elodie et lui dit: "Il n'est pas à moi l'anti-vol, je ne viens jamais dans ce magasin"
Il est évident que le trou dans le pull ne leur pose aucun problème lors de l'achat alors qu'elles n'y sont pour rien.
"Mais oui je sais mais dans ce cas ne revenez plus", tout ceci dit avec le plus beau sourire de vendeuse que l'on ait jamais vu...

HAPPY DAY


Juste un peu de ça, voilà ce dont chacun a le droit de demander...
Il me tarde vraiment l'arrivée des beaux jours comme si le fait de moins porter de tissus me donnait l'impression d'avoir l'esprit plus léger... La chaleur nous empêche de réfléchir contrairement à la couette qui tente de nous rechauffer l'hiver et provoque en nous de longues réflexions nocturnes afin d'y parvenir.
Enfin bientôt il n'y aurait plus de réflexion personnelle : réchauffement climatique oblige...:)(